Depuis sa fondation, à Constantinople en 1847 par le Patriarche Arménien Catholique Antoine Bedros (Pierre) IX Hassounian, la Congrégation des Soeurs arméniennes catholiques de l’Immaculée Conception se voue d’emblée à l’instruction à l’éducation des jeunes filles arméniennes et en particulier des enfants nécessiteux.
Après le Génocide perpétré durant la 1ère guerre mondiale, les sœurs se dirigent avec le people déporté vers des rivages lointains et inconnus. Le Liban est un des premiers pays à accueillir à bras ouverts les rescapés.
En 1922, à la demande de Monseigneur Hagop Nessimian, Vicaire de Patriarche Arménien Catholique au Liban, cinq religieuses de la congrégation arrivent à Beyrouth : Mère Théopisté Alexanian, la Supérieure, Sœur Elise Boyadjian, Sœur Béatrice Tachdjian, Sœur Alexandra Héboyan et Sœur Agatha Partamian pour se consacrer au soin et à l’éducation chrétienne, psycho-sociale et humaine des enfants ayant survécu aux atrocités et aux massacres.
C’est dans une modeste maison de Beyrouth, Place Debbas, un abri de l’église St. Elie privé même du moindre nécessaire, que voit le jour la mission des sœurs. Armées d’une vie de prière, de sacrifice et de confiance en la providence, elles se dévouent avec amour et sollicitude auprès de ces enfants tant éprouvés.
Sont confiées à leurs soins non seulement les filles des émigrés mais aussi celles de l’élite des familles Arméniennes de la diaspora qui, dès le début, présentent l’œuvre bénéfique des religieuses et ne ménagent aucun effort pour faciliter leur lourde tâche. En effet, le nombre d’élèves augmente rapidement et la charge se fait plus lourde.
Ainsi, la première année ayant débuté avec 64 élèves, on compte 150 durant les deux années suivantes.
Le 7 avril 1924, Mère Elise Boyadjian succède à la mère Supérieure Théopisté qui avait été la fondatrice du Collège Saintes Hripsimiantz.
En 1929, le collège s’établit dans le quartier de Khandak el Ghami, rue Tarazi.
L’année scolaire 1929-1930 débute avec des élèves réparties dans les classes du primaire. L’enseignement continue de ce train jusqu’en 1933 quand Mère Florence Oulouhodjian dote le collège d’un nouveau programme qui comprend également le cycle complémentaire.
Le 30 septembre 1940 marque la fin d’une période fructueuse sous la direction de Mère Florence : le collège compte plus que 250 élèves.
Avec l’inauguration du cycle secondaire, les sœurs du collège se trouvent dans l’obligation d’engager des enseignants civils.
Le 1er octobre 1940, Mère Elise Boyadjian est à nouveau chargée de diriger le collège jusqu’en 1947, date à laquelle elle confiera cette tâche à Mère Anna Rokossian.
Entre temps, en 1945, ont lieu dans l’établissement des réformes et de nouvelles constructions ; ajout de nouvelles classes, des locaux et des terrains de sport.
En 1952, Mère Adriné Pechdimaljian est nommée directrice du collège, et pour plus de 25 ans, elle se consacre cœur et âme à la formation des jeunes filles arméniennes. En 1958, l’effectif du collège monte à 630.
En 1958, Mère Adriné est appelée à Rome, Mère Eugénie est designée Mère Supérieure, la direction du collège étant confiée à Sœur Cécile Kéhyéyan.
En 1958, à cause des affrontements civiles au Liban, le collège garde ses portes fermées pendant six mois. Les sœurs cherchent un autre emplacement. En 1963, elles décident de s’éloigner de la région et elles s’installent provisoirement à Jounieh, dans l’établissement de l’Institut du Clergé patriarcal de Bzommar. Sœur Cécile continue de gérer la direction du collège.
Le 8 Aout 1973 marque le début de la construction du nouveau bâtiment de Fanar où les sœurs s’installent le 31 août 1975.
L’année scolaire 1974-1975 se déroule dans le bâtiment de Fanar avec 750 élèves. L’inauguration officielle du récent complexe du Collège Hripsimiantz a lieu le 19 mars 1978, et c’est en cette année que Hripsimiantz devient un collège mixte.
Malgré les difficultés et les chambardements dus à la guerre, l’année 1977-1978 est caractérisée par des initiatives organisationnelles.
Les années qui suivent sont des années de guerre et comme tout autre structure, le collège doit faire face à différentes difficultés. Malgré la guerre, le nombre d’élèves fait un saut extraordinaire.
Le 14 septembre 1992, Sœur Théopisté Bedrossian est chargée de la direction du collège durant quatorze ans.
En 2006, elle confie cette tâche à Sœur Arminé Magarossian qui accomplit la mission jusqu’à présent.
Cette année le collège fête 95 ans de mission, durant plus de neuf décennies des générations arméniennes chrétiennes y ont été formées et il est classé l’un des premiers du Liban.
Dans ce milieu arménien, l’esprit et l’âme des enfants, des adolescents et des jeunes s’épanouissent et s’illuminent pour engendrer l’Homme, l’Arménien dote d’un profil national et le citoyen conscient de ses droits et de ses responsabilités envers le Liban et la patrie d’origine, l’Arménie.